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A la fois symbole de propriété et de protection, l’ensemble du paysage insulaire est morcelé par la présence de murs de clôture en pierres sèches recueillies in situ et érigées au cours des siècles passés par les mains de nos aïeuls. Murs réalisés selon un mode de construction ancestral, dont la solidité de l’ouvrage, en l’absence de liant, repose sur une superposition successive de pierres de ramassages, de tailles différentes. En sa base, de grosses pierres assurent une bonne stabilité, l’ensemble des pierres de plus petite taille permettant son élévation, sont quant à elles, couronnées par des pierres appelées « a baretta di muru».

 

Si aujourd’hui les découpages promotionnels ont suppléé ces derniers dans leur fonction de bornage, ils demeurent néanmoins de précieux vestiges mémoriels.

 

La conception architecturale de la villa s’est ainsi développée dans et par la volonté de préserver cet élément caractéristique, présent sur son site d’implantation. Véritable fil conducteur du projet, il s’est institué au cours de l’étude comme l’élément pivot de cette bâtisse composée de deux blocs de nature et fonction différente, situés de chaque côté dudit mur et bornés en aval du terrain par un chêne liège vieux de plusieurs décennies. 

 

 

 

 

Aussi l’accès à la demeure dépend de l’ouverture réalisée dans ce mur de clôture guidant le visiteur jusqu’au premier bloc de béton brut ; s’élevant sur deux étages et remplissant la fonction d’axe de circulation verticale. Axe desservant le deuxième bloc abritant quant à lui, les pièces de vie dont les ouvertures en façade tendent à mettre en valeur la tour génoise et le golfe de Pinarello lui faisant face.

 

De fait, s’organise ainsi, la vie des résidants de la villa Cilagna, autour de cet écrin de verre et de bois composant l’élément central qui accueille le mur en traversant de part en part la bâtisse dont il est la pierre angulaire. 

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